Communication verbale et non verbale




La culture péruvienne est une culture de contact. L’espace personnel utilisé par les personnes de cette culture lors de discussions est en effet beaucoup plus restreint que celui de la culture québécoise. Pour faire le parallèle avec les notions de proxémique de E.T Hall, la culture péruvienne utilise davantage la distance intime là où nous privilégions plutôt la distance personnelle, c’est-à-dire lors d’échanges avec des collègues de bureau ou avec des connaissances plus ou moins familières. Les Péruviens utilisent également beaucoup le toucher lorsqu’ils discutent avec les gens. Ce comportement non verbal peut, à l’occasion, créer un certain malaise dans une conversation entre un Québécois et un Péruvien puisque dans la culture québécoise le toucher est un geste considéré comme plutôt intime, réservé à la sphère privée.



La bise, autre contact de proximité, est également la salutation typique des Péruviens. Fait intéressant, cette bise ne comprend qu’un seul baiser sur la joue droite et il est mal vu d’y déposer les lèvres en entier. Cependant, cette salutation se voit davantage chez les femmes; les hommes préconisant plutôt l’abrazo, une petite accolade suivie d’une tape dans le dos. En contexte de travail, cette salutation a toutefois des limites. Les collègues de tous les jours peuvent se faire la bise, mais quand des étrangers viennent parler « business », les Péruviens utilisent la poignée de main, un signe privilégié dans la culture américaine, dans un souci de ne pas altérer les échanges. À cette poignée de main s’ajoute un regard direct et franc. Ce regard n’est toutefois pas exclusif aux contacts professionnels. En effet, les Péruviens sont des gens qui regardent dans les yeux directement. Ils considèrent que ce contact visuel révèle davantage de sincérité et d’honnêteté.



Les Péruviens parlent beaucoup plus fort que les Québécois. En effet, ce sont des gens très expressifs qui ont un haut débit de voix. Les Péruviens sont également plus laxistes que les Québécois dans leur définition du temps. Pour eux, il est normal d’arriver 30 ou même 45 minutes en retard à des rendez-vous entre amis. De plus, les Péruviens se définissent beaucoup dans leur souci de l’esthétisme; spécialement les femmes. Celles-ci accordent une grande importance à leur tenue vestimentaire et à leur coiffure et elles ne sortent jamais de la maison sans maquillage. Cette préoccupation de bien paraître vient inéluctablement du fait que les Péruviens ont une grande propension aux jugements hâtifs en ce qui a trait à l’apparence de leurs pairs.



Côté langues, les Péruviens utilisent généralement l’espagnol pour communiquer, mais il existe d’autres langues qui ont su résister aux assauts du temps. Il y a notamment le quechua, langue des Incas, qui représente l’une des deux langues officielles du pays avec l’espagnol. Cependant, cette langue qui a obtenu son statut en 1975, est surtout parlée dans les Andes. Parmi les dialectes locaux dans la région des Andes et dans l’Amazonie, on retrouve aussi l’Aymara, langue parlée aussi au Chili et en Bolivie.  



 Bibliographie




AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET COMMERCE INTERNATIONAL CANADA. Centre for Intercultural Learning. « Cultural Information Peru », [En ligne] http://www.intercultures.ca/cil-cai/ci-ic-eng.asp?iso=pe (Page consultée le 16 juin 2014)





COMMUNICATION INTERCULTURELLE INTERNATIONALE. COM-4150. Module 5 : Contexte et culture. Université Laval. 4 juin 2014.


DANAHOPKINS-WORDPRESS. « Peru : Nonverbal Communication », [En ligne] http://danahopkins.wordpress.com/2012/10/23/peru-nonverbal-communication/ (Page consultée le 16 juin 2014)

FLORA TRISTAN. « Les Femmes de Lima ». Revue de Paris [En ligne] http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Femmes_de_Lima Tome 32 (Page consultée le 16 juin 2014)
 

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